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Lo global y lo invisible / Le global et l’invisible
Francis Catalano
Traducción de Gabriel Martín
Mantis editores,
Guadalajara, 2015


 
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No. 101 / Julio-Agosto 2017



*De Romamor:

Derrière les murs il est des murs
et derrière encore
un réseau d’aqueducs anciens.
Durant la nuit l’eau a dormi
détenue croupissant
écrouée dans des coudes et des raccords.
J’ai ouvert le robinet, levier
libérateur et avec les mains mises en coquille
ses dix fossiles pétrifiés
j’ai recueilli le jet, arrosé
le visage qui a éclos.

Atrás de los muros hay muros
y también, más atrás,
una red de acueductos antiguos.
Durante la noche el agua durmió
detenida, estancada,
encarcelada en recodos y empalmes.
Abrí el grifo, llave
liberadora, y con las manos en concha,
con sus diez fósiles petrificados,
recogí el chorro, regué
el rostro que eclosionó.


**

Brunissent le soir les pastels de la ville
et lorsqu’on avance d’arrache-pas
vers l’ambre jaune crépusculaire,
on dirait que Rome se ferme
comme ses livres animés, à trois dimensions,
quand le décor replie ses formes,
quand le relief retourne au calme plat
et se croyant au centre
quand le mond se reploie sur soi,
on rentre la tête sous l’arc
de Constantino u le Colisée, enfin
enclin à l’autoscopie.
Là, inclu dans l’Urbs et l’incluant,
la figure dans les empans,
on pense que,
au lieu d’être celui-ci ou celui-là,
on est son être
on est son être à sa place.


Se bruñen en la noche los pasteles de la ciudad,
y cuando se avanza de un tirón
hacia el ámbar-amarillo crepuscular
se diría que Roma se cierra
como esos libros animados, en tres dimensiones,
cuando el paisaje dobla sus formas,
cuando el relieve regresa a la calma chicha,
y creyéndose en el centro,
cuando el mundo se repliega en sí mismo,
se mete la cabeza bajo el arco
de Constantino o en el Coliseo, al fin
propenso a la autoscopía.
Ahí, incluso en la urbe e incluyéndolo,
la figura en las palmas,
se piensa que
en lugar de ser éste o aquél,
se es uno mismo,
se es uno en su lugar.




*De Índice:

Laurentia tapie sous l’Amerique
je rapplique par la contenance ocre de tes plages
les courbes giboyeuses d’un oscillogramme
pour constater ô gothique fôret
combien les Laurentides t’évoquent encore et toujours
le temps d’une fulminante saison
s’est defroissé le calque de tes lacs
revenant inlassable ectoplasme fugace
l’eau reflète l’obstination du glacier
à secuouer les montagnes au bout de leurs chaînes
—regarde au fond du cratère
le météorite se rappeler les tremblements de lune
regarde cela qui de lacs remonte en touffe a la surface
traçant à la pointe sèche des pilotis mous
tes socles lacunaires Laurentia
sitôt qu’ils s’exondent t’aimantent
à mesure qu’elle renonce aux glaces
ta mémoire s’eguotte


Laurentia agazapada bajo América
presento por la superficie ocre de tus playas
las abundantes curvas de un oscilograma
para constatar oh gótica foresta
cuánto los Laurentidos te evocan aún y siempre
el tiempo de una estación fulminante
se alisó la calca de tus lagos
espectro inasible ectoplasma fugaz
el agua refleja la terquedad del glaciar
por sacudir las montañas al filo de sus cadenas
—mira en el fondo del cráter
al meteorito recordar los temblores de la luna
mira cuál de los lagos remonta en manojo a la superficie
trazando con punta seca pilotes flácidos
tus pedestales lacunarios Laurentia
tan pronto como surgen del agua te imantan
a medida que renuncia al hielo
tu memoria gotea


**

Fausse route,
fausse faim,
faux brillants.
Vains espoirs venus
les faucher vifs.
Oiseau de mer enflame,
voile latine claquant pour la chose iberique,
pâle ton visage leur est apparu
de ce versant-là du tain.


Falso camino,
falsa hambre,
falsos brillantes.
Vanas esperanzas llegaron
para segarlos vivos.
Ave marina incendiada,
vela latina chasqueando por la causa ibérica,
tu rostro les pareció pálido
desde esa vertiente del azogue.